Jean-Pierre Gendis fait partie de ces artistes qui travaillent avec passion sans jamais se lasser. Né en 1948 à Fontenay-sous-Bois, c'est très tôt qu'il s'aperçoit que son mode d'expression privilégié, la gravure en médaille, doit passer par la maîtrise et la connaissance de la matière. Ainsi il va effectuer un apprentissage sérieux chez un artisan maître graveur parisien tout en fréquentant les cours de gravure à l'Ecole Estienne. Ce sont ces deux pratiques qui lui apporteront la possibilité d'aller de l'avant et, pour se parfaire dans cet art difficile, il suivra avec enthousiasme les cours du soir de l'Ecole supérieure de dessin et de sculpture, modelage de Belleville, puis de l'Ecole Boulle.
En 1970 il est primé au concours général de la ville de Paris et en 1974, il entre dans l'atelier de Raymond Corbin, Membre de l'Institut, et médailleur-sculpteur, à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris. En 1975, il réussit le concours de graveur à l'administration des Monnaies et Médailles, noble institution du Quai Conti. En 1988, fonction convoitée par beaucoup, il est nommé Maître Graveur.
C'est là qu'il aura l'honneur et le privilège de travailler pendant une vingtaine d'années sous la direction de Emile Rousseau, Graveur Général des Monnaies et Grand Prix de Rome de gravure. Jean-Pierre Gendis va réaliser de nombreuses médailles dans cette administration au passé glorieux tout en participant au Salon de la Société des Artistes français, ce qui va lui permettre de montrer ses travaux au plus grand nombre et d'obtenir en 1997 la médaille de bronze dans la section « gravure en médailles ».
Partageant son travail entre les monnaies et médailles ou il va créer de nombreuses œuvres et la médaille honorifique du salon des artistes français, il sera distingué par ses pairs et obtiendra la médaille d'argent en 1999, la médaille d'or en 2002, puis la consécration, la médaille d'honneur en 2005, toujours dans la section « gravure en médailles ». Précisons que cette médaille d'honneur se substitue au Grand Prix de Rome de gravure en médailles par un arrêté ministériel de Michel Debré paru au Journal officiel en 1968. Signalons aussi que ce salon prestigieux, le Salon, fondé sur l'ordre du roi Louis XIV au 17è siècle, lui a demandé de créer la nouvelle médaille du Salon en 2004, médaille qui est donnée chaque année aux grands prix.
Toujours intéressé par les challenges, Jean-Pierre Gendis qui depuis longtemps pratique la sculpture a décidé de passer le pas et de présenter ses oeuvres toujours au Salon des Artistes Français. C'est ainsi qu'on lui décerne la médaille de bronze en 2009, la médaille d'argent en 2011, la médaille d'or en 2014, enfin la médaille d'honneur en 2017. Ce qui va lui permettre d'exposer un ensemble de ses créations en modelage et sculpture lors du Salon 2018. En 2013, il est élu Président de la section sculpture, ce qui le fait entrer encore plus dans la vie associative du Salon.
En 2015 Jean-Pierre est sélectionné par le jury pour participer au XIXème salon des peintres de l'Armée, en l'Hôtel des Invalides, dont le thème commémore la guerre de 1914-1918, en présentant un très beau médaillon représentant Marie Curie. En 20l7, il participe également au XXème salon des peintres de l'Armée, toujours dans le cadre majestueux des Invalides, en présentant un grand médaillon « L'Assaut » qui lui vaut d'être choisi par le Gouverneur militaire des Invalides, le général d'Armée Ract Madoux qui lui attibue le prix de sculpture.
L'œuvre de Jean-Pierre Gendis, qu'il s'agisse de gravures en médailles ou de sculptures, recèle une émotion communicative qui nous va droit au coeur, où il laisse transparaître ses qualités humaines. Pour lui, l'art n'est pas seulement une approche matérielle, mais aussi une façon d'exprimer ce qui ne se voit pas forcément au premier coup d'oeil. Gendis fait toujours en sorte que l'invisible soit perceptible et « anime » la réalisation. Au-delà de sa maîtrise de la technique, on peut admirer sans retenue son approche authentique et sincère: chez lui, pas d'esbrouffe, pas de concessions aux modes, tout simplement une envie de transmettre le « Beau métier ».
En décembre 2019 Jean-Pierre est nommé Peintre des Armées .
Patrice de la Perrière
La main prodigieuse de l'artiste, égale et rivale de sa pensée, l'une n'est rien sans l'autre.
